QUEL BOIS POUR QUEL USAGE ?
Le bois est présent sur toute la surface du globe et plus de 60 000 espèces sont répertoriées à ce jour dans le monde. Chaque essence de bois (chêne, peuplier, pin, châtaigner, etc.) possède ses propres particularités et qualités intrinsèques : résistance mécanique, durabilité, élasticité, résistance axiale, couleur, densité, etc. En plus de ces critères, sa destination, son mode de débit, sa classe d’emploi et un éventuel traitement doivent être pris en considération lors du choix d’une essence. Choisir un bois est donc un processus complexe.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par un de nos experts bois pour votre projet de terrasse, bardage…
Vous avez accès à des formations spécifiques pour la conception de terrasse en bois et bois composites.
Notre laboratoire est à votre disposition pour identifier les essences de bois qui nécessite une analyse.

5 classes d’emploi en fonction de l’exposition à l’humidité
Les classes d’emploi (1, 2, 3a, 3b, 4) servent à définir le degré d’exposition croissant du bois aux risques d’attaques biologiques (champignons inhérents au taux d’humidité). Le risque d’infestation par les insectes xylophages étant considéré comme égal pour chaque essence, l’indice de la classe d’emploi augmente en fonction du risque de contamination par les champignons lignivores. La classe 1 correspond à un risque quasi nul (pin pour parquets et menuiseries intérieures…), tandis que la classe 4 concernera les essences en contact direct avec un sol humide (châtaignier ou robinier pour les piquets, rondins de retenue, terrasses…) La classe 5 diffère de la classe 4 par le fait que le milieu aquatique est composé d’eau salée (milieu salin : pontons…) et non d’eau douce. Les bois exotiques répondent à une classe d’emploi 5.
Exemples d'ouvrages répondant à une classe d'emploi 4
Parmi les classes d’emploi, les bois appartenant à la classe 4 sont les plus exposés aux risques d’attaques biologiques du fait de leur contact direct avec l’eau douce (exposés aux intempéries et/ou à une forte humidification). Parmi les classes d’emploi, les bois appartenant à la classe 4 sont les plus exposés aux risques d’attaques biologiques du fait de leur contact direct avec l’eau douce (exposés aux intempéries et/ou à une forte humidification). Exemples d’ouvrages répondant à une classe d’emploi 4.

Terrasse extérieure (platelage)
Zoom des photos au passage de la souris

Marquise

Brise soleil

Marquise
Durabilité naturelle et durabilité conférée : deux notions différentes
Par définition, la durabilité naturelle d’une essence désigne son aptitude intrinsèque à résister aux différentes attaques (champignons, larves, termites, etc.) sans traitement. La norme NF EN 350 d’octobre 2016 établit la liste des essences purgées de leur aubier en fonction de leur durabilité naturelle. Par exemple, le mélèze possède une durabilité naturelle aux termites bien inférieure à celle de l’iroko.
La durabilité conférée désigne la durabilité d’une essence après application d’un traitement spécifique du bois. Ainsi, le pin du Nord dont la durabilité naturelle correspond à une classe d’emploi 3 voit sa durabilité conférée passer à la classe 4 après traitement. Cette durabilité conférée dépend de l’imprégnabilité de l’essence, c’est-à-dire de sa capacité à recevoir un traitement. Une essence présentant une durabilité naturelle faible, mais une imprégnabilité forte sera donc plus facilement utilisable qu’une autre dont la durabilité naturelle est moyenne.
Le mode de débit
L’orientation du bois avant sciage peut influencer son utilisation future. En effet, l’aspect et la résistance du bois découlent aussi de la méthode de sciage (débit) de la pièce dans la bille de bois.
Un bois sur quartier (débit perpendiculaire aux cernes d’accroissement) subira une déformation plus faible qu’une pièce débitée sur dosse (débit tangentiel aux cernes d’accroissement). Entre les deux, on parle de débit sur faux quartier. L’observation de l’extrémité des pièces de bois permet également de déterminer le mode de débit. Typiquement, les feuilles de placage obtenues par déroulage (tangentielles aux cernes) sont obtenues par un débit sur dosse. A contrario, l’épicéa utilisé en lutherie pour la fabrication des violons ou le chêne utilisé en tonnellerie seront forcément débités sur quartier.
Ainsi, l’aspect esthétique d’une essence varie en fonction de son mode de débit : il sera peigné dans le cas d’un débit sur quartier et ramagé après un débitsur dosse. Cela peut avoir un impact sur l’usage futur de la pièce mais on retiendra surtout qu’une pièce de bois débitée sur dosse se déformera toujours deux fois plus qu’une autre débitée sur quartier.
